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Et si on décrétait l’état d’urgence bio ?
17, Oct 2019 , 3:37 pm        
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Phnom Penh: Cambodianess.com rapportait il y a quelques jours le succès de la conversion à la culture biologique de paysans phnongs dans la province de Mondolkiri. Le café bio, vendu à la société Timor Coffee, procure aux producteurs des revenus substantiels et aux cinq familles du départ sont venues s’en ajouter une trentaine, augmentant la surface de terre consacrée à cette culture.

Ces paysans ne sont pas les premiers à passer au bio. Le pays produit par exemple du riz bio, du poivre bio, du sucre de palme bio, des produits de maraichage bio avec, à la clé, toujours de meilleurs revenus pour les producteurs notamment à travers de nouveaux marchés à l’international.

Pour éliminer des surfaces de culture tous les produits chimiques - pesticides, insecticides, engrais – auxquels ont habituellement recours les paysans, il faut du temps : trois ans années de jachère au minimum pour qu’une certification bio soit envisageable. Et cette certification -  coûteuse - est indispensable pour pouvoir commercialiser les produits issus de de mode de culture au meilleur prix.

C’est un premier obstacle de taille à franchir. 

Ensuite, il faut ensuite trouver les circuits de distribution adéquats, notamment à l’export, et cela reste compliqué pour les petits paysans.
D’un côté, les coûts de passage au bio sont élevés.

Mais de l’autre, de meilleurs revenus sont assurés si on parvient à s’intégrer à des réseaux de distribution puissants et honnêtes avec les producteurs.
Aujourd’hui, le passage au bio reste le résultat d’initiatives dispersées.

À l’heure où les consommateurs du monde entier n’en peuvent plus de la « junk food » industrielle et réclament une alimentation saine, débarrassée des poisons chimiques, le bio a de l’avenir. Le bio est l’avenir.

Le Cambodge a cette chance incroyable de disposer de terres encore peu ou pas pollués par les produits chimiques, au contraire de pays voisins comme par exemple le

Vietnam dont la réputation d’ultra contaminé nuit à certaines de ses productions agricoles.
Faisons-un rêve. 

Le rêve d’un pays qui serait connu pour la richesse de son patrimoine architectural et culturel inestimable et, en même temps, pour sa production agricole exclusivement bio.

Du bio, rien du bio.

Du bio, certifié, traçable, garanti aussi bien par des institutions nationale que par des organismes internationaux.

On disait autrefois que le Cambodge, à cause de son environnement et de sa douceur de vie, était la Suisse de l’Asie. 

On pourrait demain dire du Cambodge qu’il serait le « grenier à bio du monde ».

Comme le Népal est connu du monde entier pour avoir mis de côté le PIB comme indicateur de croissance au profit du Bonheur National Brut, le Cambodge le serait comme celui du « Bio intégral ». 
 
Et pareille image n’aurait pas de prix pour soutenir le développement rural.
C’est un rêve. Mais à portée de mains. 

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