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Plus jamais d’enfants sur les chantiers de construction
07, Jan 2020 , 3:39 pm        
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Les 36 personnes décédées dans l’effondrement, à Kep, d’un hôtel en construction méritent toutes qu’on les salue respectueusement, en malheureuses victimes de fautes, sinon  de fraudes commises dans l’exécution du chantier.

 
Parmi elles, six enfants.
 
Six enfants morts sous des tonnes de béton. 
 
C’est à eux que cette chronique est dédiée. 
 
Certains étaient là, non pas parce qu’ils y étaient entrés par effraction sur le chantier pour y jouer à des jeux d’enfants, comme auraient pu le faire tous les enfants du monde en toute inconscience des dangers.


 
Certains étaient là parce qu’ils y vivaient.
 
Ils y vivaient parce que leurs parents travaillaient sur le chantier. 
 
Mais, bien que suant sang et eau pour la construction de cet hôtel, leurs parents n’avaient pas de quoi payer le loyer d’une maison pour leur(s) enfant(s) et les mettre à l’abri de tous les dangers d’un pareil chantier.
 
Comme s’il s’agissait de l’effet d’une immense bonté, les promoteurs du chantier les avaient autorisés à vivre sur place.
 
On pourrait résumer ainsi les choses : les promoteurs du projet mettent des centaines de milliers de dollars dans la construction d’un hôtel mais n’en auraient pas assez pour payer dignement les ouvriers qui le bâtissent afin que ceux-ci puissent offrir une vie en sécurité à leurs enfants. Ces propriétaires n’en auraient pas eu assez non plus pour construire un abri provisoire pour y loger les familles des ouvriers. 


 
Tout chantier doit être interdit au public, public qui comprend aussi les membres de la famille des ouvriers et il revient au promoteur du projet de s’en donner les moyens.  Telle doit être la règle que les autorités doivent faire respecter.
 
Si vous vous dites : oui mais il peut y avoir des exceptions, pensez à ces six enfants, ces six enfants morts sus des tonnes de béton.
 

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